Avec la nuit s'en va l'angoisse de son absence.
Je dors mal, mais dans la journée, je me sens mieux, je ne pense plus à lui de manière incessante.
Et déjà je me dis que peut-être je n'aurais pas du envoyer cette lettre.
Parce que s'il me répond, ça va encore me faire du mal et je n'ai pas besoin de ça.
Je lui ai dit de ne pas me répondre mais.... je ne sais pas.

Je crois que je n'aurais pas du, je crois que j'aurais du garder tout ça pour moi.
Parce qu'après tout, c'est bien normal que j'ai du mal à l'oublier.
Ce qui aurait été terrible, ç'aurait été que je l'oublie en quelques jours, ç'aurait été minable.
C'est normal que je pleure, que j'ai mal, parce que c'était une belle histoire, une très belle histoire même, alors par

respect pour lui, par respect pour ce "nous" perdu, je dois bien souffrir.
Cette pause dans mon existence, je crois qu'elle est nécessaire pour "faire le deuil".
J'avais lu cette phrase quelque part et c'est bien ça : "Si je l'oubliais trop vite, j'aurais l'impression de le trahir."
Simplement.

Ca me paraitrait tellement déplacé de me lancer dans une autre histoire très vite ou de ne pas me sentir seule alors

que pendant des mois et des mois, je l'ai considéré comme l'homme de ma vie ( et aujourd'hui encore d'ailleurs... ).
C'est blessant tout de même que lui, de son côté, n'ait eu besoin que de si peu de temps pour enterrer notre histoire.

Mais, si j'avais le mot de passe de sa messagerie, si je pouvais effacer ce mail que je lui ai envoyé avant qu'il ne le lise, est-ce que je le ferai ?
Non.
Parce que, bien sûr j'ai peur de sa réaction, mais j'ai vraiment besoin qu'il sache.
Et puis comme ça, j'aurai vraiment tout essayé.
Après, je devrais bien me faire une raison.