Je me sens mieux.
J'ai bien réfléchi et j'ai décidé d'arrêter de l'attendre.
Pour plusieurs raisons :

- Hier soir, nous avons un peu discuté Lui et moi. Je crois vraiment que je suis maintenant devenue une amie comme les autres pour lui. Cette pensée me donne encore un petit pincement au coeur, mais rien de plus. Je pense que j'ai réussi à prendre du recul par rapport à tout ça. J'ai toujours beaucoup d'affection, beaucoup de tendresse pour Lui, mais je crois que ça s'arrête là. Le fait qu'il m'ait oublié si vite m'a blessé. Alors j'ai pensé que je souffrais parce que mes sentiments pour lui étaient toujours aussi forts, mais plus réciproques. En y réfléchissant, je crois que je me suis trompée, je crois que je me suis menti à moi-même. Mes sentiments ont évolués, ils se sont apaisés, dilués avec le temps, comme les siens je suppose.
Simplement, il m'a blessée dans mon amour-propre. Comment peut-on m'oublier aussi vite ? Moi ? J'ai toujours cru que je faisais partie de ces filles qu'on oubliait pas. De celles qui vous laissent un souvenir impérissable, qui restent fixées dans votre mémoire quand toutes les autres s'en sont allées.
Et lui, en quelques mois à peine, il m'avait remplacé. Moi qui pensait être irremplaçable.
Bel affront.
Hier soir, je lui ai demandé s'il était toujours avec cette fille. Il m'a dit oui, puis non, qu'il ne savait pas. Je lui ai demandé des explications ( après tout, je suis son amie désormais... ). Il m'a dit qu'il en avait assez de cette relation. Et ça m'a fait du bien. Elle ne m'a pas remplacé, elle n'a pas d'importance. Alors, dans ses conditions, il peut bien être avec elle. Si elle n'a pas son coeur, elle n'a rien. Ca m'a rassuré. Tout de même, on ne me remplace pas si facilement.

- D'un autre côté, j'ai enfin ouvert les yeux sur le monde qui m'entoure. J'avais des oeillères fixées sur lui. Aujourd'hui, je les ai enlevé. Et je me suis rendue compte que je n'étais pas à plaindre. Bien sûr, j'aimerai aimer et être aimer, j'aimerai une relation simple et belle avec que personne qui comblerait le vide que je ressens parfois. Mais ça viendra sûrement. J'ai confiance. Il me suffit de vivre en attendant. Et ma vie est belle. Une famille unie et aimante, des amis formidables, des études où je réussi parfaitement... Un bel avenir m'attend.
J'ai dit qu'Il était égoïste. C'était sur le coup de la colère. Je regrette. Il ne l'est pas. La seule égoïste en réalité, c'est moi. Il a des problèmes. Tout n'est pas simple pour lui en ce moment. Et moi, la seule chose qui me préoccupait, c'était de savoir si oui ou non il pensait encore à moi. Je suis encore une petite fille parfois. Il n'y a qu'une chose dans ma petite vie parfaite qui me rend triste et j'en fais toute une montagne. J'ai honte. Lui, malheureusement, a des ennuis bien plus graves.
Avant, quand ça n'allait pas, c'est à moi qu'il en parlait. C'est moi qui lui faisait oublier tous ses problèmes. Aujourd'hui, est-ce qu'il garde tout pour lui ? Je ne pense pas qu'il en parle avec elle. Elle ne peut pas avoir obtenu le rôle de la confidente. Elle n'a pas les épaules.
En tout cas, je souhaite que tout s'arrange pour lui. J'aimerai qu'il soit heureux.

- Pour finir, j'ai simplement réalisé que l'attendre ne servait à rien. Pour l'instant, il n'a pas besoin de moi alors je ne dois pas m'accrocher. Il faut que je vive ma vie de mon côté, sans lui. Je crois que je vais l'éviter à partir de maintenant. Je pense que j'ai besoin de vraiment couper les ponts pour pouvoir réellement tourner la page.
Et s'il a besoin de moi, il sait où me trouver. Il n'aura qu'à me contacter. Et je répondrais présente ou pas, selon mon envie.